Participer à un raid 100% féminin dans le Grand Nord en Laponie, c’est le pari un peu fou de deux Niortaises. Après plus d’un an de préparation, le Jour J approche, l’occasion de vous présenter cette équipe d’aventurières complètement givrées que GAUVIN Automobiles soutient, bien sûr ! Départ le 24 janvier pour cinq jours d'épreuves polaires en Laponie !
Au départ de ce projet il y a Sonia et Océane. La première a l’idée de participer à ce raid, elle recherche donc son binôme. Une connaissance lui présente alors Océane « et ça a collé, elle était tout de suite partante. » Chaque équipe de ce raid choisit de soutenir une association, l'équipe gagnante remportera 2000€ qui seront reversés à leur cause. La So’Ocenia Team a choisi « La jeunesse Cherwoodienne », une association créée par Océane qui récolte des fonds pour la recherche médicale sur la mucoviscidose et les maladies Lysosomales.
Mais à seulement quatre mois de la compétition, Océane s’est blessée, elles ont donc recruté une nouvelle coéquipière et malgré ce coup dur, l’aventure continue et le duo est aujourd’hui devenu un trio avec l’arrivée d’Hélène. Rencontre avec la So’Ocenia Team.
Pouvez-vous nous présenter les épreuves du Laponie Trophy ?
Il y a trois épreuves sur trois jours, un running et raquette de 15 km qui peut être réduit en fonction des conditions climatiques. Le deuxième jour : fat bike, il y en a une qui court et une qui fait du vélo sur 40 km. Le troisième jour : le Ice mad, un parcours d’obstacle et de ski de fond sur 10 km. Il y aura également des épreuves fil rouge le reste du temps où nous pourrons récolter des fonds pour l’association, comme plonger dans une eau à 4°C, faire du chien de traîneau, et encore bien d’autres surprises !
Comment vous êtes-vous préparées à ces épreuves ?
Nous sommes toutes les deux très sportives, donc on s’entraîne régulièrement mais nous avons également sollicité l’aide d’un coach. Plus on se rapproche de l’épreuve, plus les entraînements se sont intensifiés. On a aussi un volet mental pour se préparer à l’épreuve. Nous faisons des séances en chambres froides chez un partenaire, il a des locaux frigorifiques et nous faisons des exercices à -25°C. Au mois de juin dernier, nous avons fait une première séance et nous nous sommes rendues compte que nous n’étions pas bien équipées pour la température. C’est aussi pour tester le souffle à une telle température. Nous avons aussi fait des séances de cryothérapies. Nous avons également participé à des courses avant le raid, et enfin, nous nous sommes entraînées au ski de fond.
Il y a quelques semaines, Océane, votre coéquipière s’est blessée et ne peut donc pas participer au raid, comment avez-vous surmonté ça ?
Sonia : Quand je l’ai appris, j’étais un peu désorientée. Elle a voulu être rassurante et trouver une remplaçante. On a ensuite commencé à s’activer sur les réseaux sociaux pour trouver quelqu’un. Et un journaliste a diffusé un flash info à la radio pour nous aider. Il fallait trouver quelqu’un de disponible mais aussi de sportive car le raid avait lieu peu de temps après et, grâce à ça, on a eu de nombreux retours. Hélène a donc rejoint l’aventure. Océane est toujours dans l’aventure évidemment, mais d’une autre manière.
Hélène, pourquoi avez-vous eu envie de prendre part à ce projet ?
Hélène : c’est un ami pigiste qui a parlé de moi à Océane. Je connaissais leur projet et j’ai tout de suite eu envie de foncer. Ce qui m’anime c’est l’aventure, le défi. Je suis sportive et aventurière, c’est un défi qui me correspond. On passait un peu une audition (rires). Le choix a été assez naturel, je leur ai dit de choisir avec leur cœur. Je suis passionnée de montagne, j’ai déjà fait des trails blancs dans les Pyrénées mais jamais dans des conditions aussi extrêmes qu’au Laponie Trophy, mais ça ne me fait pas peur !
Et aujourd’hui, quel est votre objectif ?
Sonia : De gagner ! (rires) le coach nous prépare pour arriver dans les trois premières. Ce serait une belle récompense que de pouvoir terminer sur le podium après ces deux ans de préparation. Je voudrais aussi terminer en bonne santé, et pouvoir finir la course. C'est un vrai challenge pour moi car je suis atteinte du syndrome de Raynaud (Trouble de la circulation sanguine se manifestant par un engourdissement ou des douleurs des extrémités, le plus souvent les mains. Les symptômes surviennent par crises, le plus souvent après une exposition au froid NDLR).
Hélène : Nous voulons prouver aux gens qu’on peut y arriver, avec de la détermination, c’est possible. C’est aussi le mental qui joue beaucoup sur ce genre d’épreuve. Il faut vraiment être préparé, passer au-delà de la barrière du froid. Se dire qu’on est là pour terminer la course. L’association est une motivation supplémentaire.
Ne manquez pas le reportage sur le défi de la So’Ocenia Team ce vendredi 24 janvier sur France 3 Poitou Charentes au journal de 12h et dans l'édition du soir.
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+ d’infos sur le raid : https://www.raid-feminin.com/fr/